LIXIVIAT NEC MERGITUR *
* ce qu'on pourrait traduire par : "Les jus sales n'ont pas disparu L" (cf le Raffiot de Q. Izine)
Le communiqué du maire Blanchard parvenu dans les boites à lettres des habitants de Crésantiqnes, le lundi 11 février, mais surtout les résultats de l'analyse faite par l'ARS (Agence Régionale de Santé) diffusée conjointement, viennent malheureusement conforter les inquiétudes formulées dans l'étude publiée ici même, 5 jours auparavant, quant à la qualité de l'eau que le service municipal des eaux de Crésantignes nous donne à boire.
(cliquer ICI pour lire l'article "EAU : l'eau que nous buvons")
Au vu de la teneur en nitrates de cette eau : 47 mg/L, proche de la teneur maximale autorisée (50 mg/L), Madame l'ingénieur du génie sanitaire, a averti le maire, responsable du service communal des eaux et a conclu fort raisonnablement à la nécessité d'informer la population sur les risques sanitaires encourus du fait de cette situation… hélas récurrente.
Pour la 1ère fois, contrairement à ce qu'il avait fait en juillet dernier (Cliquer ICI pour en savoir plus), le maire a obtempéré et pris la peine de faire distribuer un communiqué où l'imposante signature tient plus de place que le texte lui-même et où un "que" mal placé semble attribuer à l'analyse d'eau la causalité, la responsabilité de la teneur en nitrates.
Lapsus syntaxique révélateur ?
Allez, redevenons sérieux et félicitons nous que le maire ait, cette fois, daigné informer la population du problème des nitrates dans l'eau distribuée à Crésantignes. C'est un premier petit pas... vers une réflexion futuuuure.
Une chose est sûre : ce n'est pas en dissimulant les problèmes, qu'on les résout… tant s'en faut.
Nihil nec subterfugere… nec obscurare
A propos de pollution des eaux naturelles et de dissimulation des problèmes, l'enfouissement des tonnes d'ordures de l'ancien dépotoir situé ruelle aux Gauthiers n'a jamais été délibéré ni acté par le conseil municipal. L'apport -décidé par qui ?- d'un peu de concassé et de cailloux, d'un peu de terre et la plantation d'un peu de gazon (envahi par une multitude de pieds de renouée du Japon traitée à grands coups de désherbant :-((), sauve désormais les apparences. Mieux vaut cela que rien, diront les riverains et je les comprends ! car avant qu'une chape de terre ne le recouvre, ce lieu nauséabond, par temps humide, puait au sens propre comme au figuré.
Mais pour la réhabilitation de ce site naturel qui à l'origine devait être magnifique, la Commune n'aurait-elle pas pu commencer par le DÉPOLLUER ? Car bien que désormais non visibles, les ordures sont TOUJOURS là et les lixiviats qui s'en échappent continuent immanquablement de polluer la source située juste au pied de ce tas d'immondices… enfouis. Que compte faire le CM pour la qualité des eaux de la MOGNE ? Lixiviat nec mergitur ;-)).
Pour information (extrait de Wikipedia encyclopédie libre)
Lixiviats d'installation de stockage des déchets
Le lixiviat (ou percolat) est le liquide résiduel qui provient de la percolation de l'eau à travers un matériau.
Ce mot vient de l'adjectif latin lixivius, qui signifie : « jus de lessive, eau qui sert à laver ».
Ce terme désigne notamment tous les « jus » issus de décharges, de déchets, de composts, etc.
Le lixiviat est issu de l'eau de pluie qui traverse les massifs de déchets. L'eau de pluie participe à la dégradation des déchets stockés, processus aboutissant à la méthanogénèse. Le lixiviat se charge de polluants organiques, minéraux et métalliques, par extraction des composés solubles (lixiviation facilitée par la dégradation biologique des déchets) et risque ainsi de provoquer la pollution de la nappe phréatique.