L'o(ut)rage.
Me voici à nouveau, à la demande expresse de mai(t)re Blanchard, maire de Crésantignes, inculpé et appelé à comparaître le 21 juin prochain devant le Tribunal de Troyes.
Mon « crime » ? Avoir le 20 janvier dernier, quand Dominique Blanchard m’a traité publiquement pour la 2ème année consécutive « d’Olibrius », osé l’interrompre pour lui rappeler,
1) qu’un an plus tôt, il avait annoncé des soldes « gonflés » au–delà de toute vraisemblance en particulier pour le compte administratif communal (140 000 € au lieu de 45 000 !!)
2) qu’au cours de l’année écoulée, bien que maintes fois appelé à le faire, il n’avait jamais daigné s’expliquer sur ces annonces extravagantes, dignes d’une campagne électorale de bas étage et encore moins s’excuser et rectifier publiquement, ce qui apparaissait dès lors comme des informations mensongères délibérées.
C'est ce que j'ai conclu et exprimé finalement, poliment mais fermement, en ces termes :
« L’année dernière vous avez annoncé 140 000 € de compte administratif. C’était un mensonge. Cet homme là, il ment. Vous mentez Monsieur. »
Voilà, pégreleux que je suis, « l’outrage », que j’ai commis.
En mon for intérieur, je reste convaincu que les pratiques moralement indignes de certains, telles que manipuler l'information (mentir ou dissimuler), faire inculper et condamner une personne que l'on sait être innocente, se livrer à des opérations foncières douteuses..., portent plus gravement atteinte à la dignité et au respect de la Fonction que ces personnes exercent (et que personnellement je respecte profondément) que les révélations (im)pertinentes d'un "olibrius", citoyen de base très attaché à la vérité, à la démocratie et... à l'exemplarité des élus.
Qu’on le sache : dans la commune de Crésantignes, prouver qu’un élu a menti et le dire publiquement quand il vous invective, vaut une inculpation pour "outrage". Mentir y est par contre, au moins quand on est un élu... un détail sans importance.
Et le maire bien sûr, autorité publique, officier de police judiciaire, dans un texte diffamatoire baptisé DROIT DE REPONSE (voir ici), peut sans vergogne m'y accuser à répétition de "mensonges" ("un mensonge de plus à votre actif", "des motifs [...] mensongers", "berner", "d'en faire ressortir ici tous les mensonges") sans jamais préciser la nature de ces mensonges présumés et a fortiori sans en donner la moindre preuve. On croit rêver.
En France heureusement, il semble encore permis quand on pense –même sans preuve formelle d'ailleurs- qu’un opposant politique a menti, de pouvoir l’exprimer clairement. Qu’on en juge, paroles du ministre Baroin en campagne :
Le ministre a dit : "il a menti" "c'est un mensonge".
Lien vers l'intégrale de l'interview.
Pour ceux qui, le 20 janvier 2012,
n'étaient pas aux vœux du maire Blanchard...
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