Le prix de l'eau mais aussi la qualité de l'eau... en question !
Juste avant la réunion publique du SPANC (l'Assainissement non collectif, tout le monde connait maintenant à Crésantignes ... et se pose bien des questions !!), j'ai interpellé le maire sur les déclarations spécieuses qu'il avait faites en public en janvier 2019 (voir l'article Une fâcherie fâcheuse.)
Monsieur le maire n'a bien sûr pas daigné répondre aux problèmes que j'ai soulevés.
Pour celles et ceux qui ont raté cette réunion du 03 octobre, voici l'enregistrement de mon intervention avec en prime les attaques personnelles lamentables auxquelles s'est livré le maire Blanchard.
Plus crucial encore que le prix de l'eau, j'ai soulevé dans ma prise de parole les problèmes récurrents sur la qualité de l'eau de consommation distribuée par le Cope de Crésantignes (dont le maire est président) et son agent exécutant : le Syndicat départemental des Eaux de l'Aube (SDDEA).
Côté teneur en nitrates, rien n'a vraiment changé depuis l'article EAU : l'eau que nous buvons écrit en février... 2013 ! Normal, le maire -qui n'a pas changé non plus - s'évertue toujours à nier le problème et ne fait rien pour que les choses changent.
D'ailleurs c'est lui même qui l'affirme en conseil municipal . Écoutez le.
Avec leur facture 2019, les habitants de Crésantignes ont reçu un document de l'ARS (Agence Régionale de Santé) indiquant un taux moyen de nitrates de 28 mg/L, ce qui pouvait laisser espérer une amélioration puisqu'en 2017 la teneur moyenne était de 36 mg/L.
Hélas le taux donné par l'ARS pour 2018 est pour le moins sujet à caution : il n'est vraisemblablement pas conforme à la réalité crésantine !
Rappelez vous, l'année 2018 avait mal commencé : l'analyse réalisée en février par l'ARS mentionnait une "teneur excessive en nitrates de 59 mg/L" alors que "la concentration maximale admissible [est] de 50 mg/L".
Le maire n'ayant pas jugé utile d'informer les habitants de ce pic de pollution aux nitrates, j'avais rendu public les résultats de cette analyse afin que nul n'en ignore et que chacun puisse adapter sa consommation d'eau et selon son affinité pour les nitrates, éviter de boire au moins temporairement l'eau du robinet. Le maire, président du COPE (COnseil de la Politique de l'Eau) de Crésantignes et à ce titre responsable de la distribution de l'eau destinée à la consommation humaine dans le village, a fait la sourde oreille laissant au SDDEA (Syndicat de Distribution des Eaux de l'Aube) le soin d'informer, fort bien d'ailleurs, les abonnés de Crésantignes des mesures techniques qui avaient été prises et... de l'évolution à court terme de la situation.
Quoi qu'il ait pu en être dit et fait ultérieurement et contrairement à ce que le maire, bombant le torse, a cru devoir "expliquer" publiquement en janvier 2019, ce pic de nitrates a bel et bien été RÉEL !!
Pas sérieux, Monsieur le Maire ; s'agissant de l'analyse du 12 février, dans le document distribué par le SDDEA, il aurait pu lire en effet :
On ne saurait être plus clair. Six jours après les mesures correctives drastiques mises en oeuvre par les techniciens, "la teneur en Nitrates des eaux distribuée sur l'ensemble de la commune [était encore] entre 40 mg/L et 45mg/L". Le pic à 59 mg/L, non conforme aux normes en vigueur, mentionné dans l'analyse de l'échantillon prélevé le lundi 12 février 2018 à l'évier du cabinet H..... par Juliette M...... ne résultait pas d'un prélèvement douteux comme ceux qui ont fait ANNULER cette analyse l'ont prétendu.
Sur quelles bases Eurofins (le laboratoire d'analyse) et l'ARS ont-ils décidé d'invalider cette analyse dont les résultats révélaient une teneur en nitrates très excessive ce qui a priori était hélas tout a fait conforme à la réalité ?
Évidemment en mettant sous le tapis ce pic à 59 mg/L, l'ARS a fait baisser le taux de nitrates annuel moyen.... sur le papier.
Sur le terrain, le SDDEA ayant privilégié l'eau provenant de la source de Valmery par rapport à celle du puits des Corvées, le taux de nitrates des analyses suivantes a baissé mais, effet pervers, des traces d'atrazine sont apparues..... provenant de la source de Valmery.
Et le maire Blanchard de récidiver en n'informant pas valablement la population de cette nouvelle pollution chimique... et ce "sale con de Vaudez" (c'est comme cela qu'il m'appelle dans... l'intimité ) d'intervenir à nouveau pour informer la population... et le SDDEA de se manifester à nouveau : un peu moins de Valmery (donc d'atrazine) et un peu plus de Corvées (donc de nitrates). Savant mélange. A vot' santé !
En attendant que le maire se décide à bouger (partir ou agir) et à rompre l'isolement du réseau de Crésantignes en mutualisant les ressources, une information municipale digne de ce nom s'impose. Comme je l'ai écrit en avril dernier au responsable du SDDEA :
"La présence de résidus d’atrazine dans l’eau n’est pas normale, pas plus d’ailleurs que dans les fruits et légumes que nous consommons au quotidien. Chacun de nous est en droit de connaitre les pollutions alimentaires auxquelles il est hélas soumis et d’essayer d’en maîtriser les risques sanitaires… potentiels. Encore faut-il qu’il soit pleinement et honnêtement informé ; à lui alors de décider, quand un signal rouge apparaît, s’il avale ses molécules d’atrazine sans rechigner ou si en attendant la fin de l’alerte, il va aller acheter -principe de précaution oblige- quelques bouteilles d’eau… sans résidus de pesticides. Est-ce trop demander que d’être simplement mais efficacement informés lorsque surgit un problème sur la qualité de l’eau que nous buvons ?"
A suivre