EAU : nitrates le retour
Contrairement à ce qu'il avait fait en 2019, le maire Blanchard n'a pas abordé les problèmes de l'eau "potable" qu'il distribue à Crésantignes lors de son show de c(h)ampagne des vœux. Dommage ! plutôt que de développer son discours démagogique "incivilités = mégots/crottes de chien", il aurait pu au moins s'excuser d'avoir l'an passé alarmé sans raison la population sur le prix de l'eau (voir l'article "Une fâcherie... fâcheuse") et attaqué méchamment le Syndicat des eaux à partir de ses données fallacieuses.
Après le pic de nitrates à 59 mg/L en février 2018 (voir l'article Le prix de l'eau mais aussi la qualité de l'eau en question !), les dispositions techniques prises par le SDDEA (Syndicat de distribution des eaux de l'Aube) avaient fait chuter à 30 puis 20, la teneur en nitrates de l'eau distribuée.
Mais dès le début de 2019, l'apparition de traces d'atrazine (pesticide interdit d'usage agricole depuis 2003) dans les analyses, a nécessité de revoir la composition du mélange "source de Valmery/puits des Corvées". Inévitable jeu de yoyo tant qu'on restera en circuit fermé sur les 2 seules ressources actuelles de Crésantignes, le taux de nitrates est reparti à la hausse et s'est stabilisé tout au long de l'année dans les 40 mg/L... bon poids !
Certes ce taux moyen de 40,4 mg/L est en dessous de la ligne rouge des 50 mg/L mais comme le signale presque à chaque fois, le rapport d'analyse de l'ARS ce taux est élevé.
Un document, hélas un peu ancien (2002), du Ministère chargé de la Santé (DDASS- SISE-Eaux) que j'avais cité en 2013 dans un article intitulé :
EAU: l'eau que nous buvons, notait :
"Des teneurs en nitrates comprises entre 40 et 50 mg/L ont été constatées dans 5,6 % des installations de production. De telles teneurs en nitrates dénotent l'état d'une ressource fortement dégradée susceptible de devenir prochainement impropre à la consommation humaine en l'absence de mise en oeuvre de mesures adaptées [...]"
Ce document établissait que parmi quelques 14 000 ressources :
* 60 % d'entre elles avaient un taux de nitrates inférieur à 10 mg/L.
* 20 % avaient un taux compris entre 10 et 25 mg/L
soit donc 80 % des ressources présentant une teneur en nitrates (NO3) inférieure à 25 mg/L.
Pas trop mal si on veut bien se rappeler que la barre à ne pas dépasser est à 50 mg/L.
Sachant que 14% des 20 % restants avaient une teneur en nitrates comprises entre 25 et 40 mg/L, l'installation de production de Crésantignes avec un taux moyen supérieur à 40 mg/L, se situe alors dans les 6 % les plus mauvais.
C'est cette déplorable réalité nitrée que le maire a tenté depuis des années d'occulter. Qu'a-t-il fait ou, pour le moins, essayé de faire ? Rien.
Triste bilan.