EAU : cet été, l'avez-vous bue AVEC ou SANS nitrates ?
Rappel
L'échantillon d'eau prélevé le 19 juin 2012 par l'ARS (Agence Régionale de Santé) a révélé une teneur excessive en nitrates rendant cette eau non conforme. Le maire en a été avisé par un courrier de l'ARS daté du 3 juillet, lequel contenait la mise en garde sanitaire suivante :
"la consommation régulière d'eau présentant une telle teneur en nitrates n'est pas sans poser quelques problèmes sur le plan sanitaire, compte tenu des risques susceptibles d'être engendrés à long terme pour la santé du consommateur et plus particulièrement pour les femmes enceintes et les jeunes enfants […]"
Ce rapport concluait : "Il est impératif d'en informer la population".
Le dernier article publié par CRESANTIGNES INFO avant la trêve estivale, a relaté comment le maire Blanchard s'est contenté du simple affichage habituel obligatoire de l'analyse pour "informer la population".
(pour relire cet article du 20 juillet, cliquer ici)
Une pollution accidentelle ?
La cause accidentelle probable de ce pic de pollution de l'eau livrée par le service communal, ne dispensait pas le maire d'informer sérieusement les habitants (un communiqué dans les boites à lettres eut été le plus efficace) de la nature et de l'importance des risques sanitaires inhérents à un taux de nitrates trop élevé dans l'eau consommée. Principe de précaution oblige, la transparence et l'information des citoyens (art L2141-1 do CGCT) s'imposaient tout particulièrement en la circonstance.
Informés, les habitants (prioritairement les femmes enceintes et les mères de jeunes enfants), auraient pu s'abstenir pendant quelques jours, d'utiliser l'eau du robinet pour la boisson : le temps pour l'ARS d'effectuer après réparation du système défaillant, une analyse de contrôle. C'est sans doute ainsi que l'ARS (Agence régionale de Santé, rappelons le) avait envisagé les choses si l'on en croit le maire qui le 5 juillet, avait terminé son intervention de 40 secondes en promettant :
"On a retéléphoné à l'ARS, […] Ils vont refaire un prélèvement la semaine prochaine."
La loi du silence.
Au cours des 2 mois qui se sont écoulés depuis cette lénifiante annonce, RIEN ! aucune nouvelle information.
L'analyse alarmiste de l'ARS affichée au panneau officiel début juillet pour solde de toute "information de la population" n'a pas été enlevée par le maire ; on peut donc légitimement croire et craindre que la mise en garde qu'elle contient quant à la mauvaise qualité de l'eau livrée reste d'actualité. Le taux alarmant de nitrates n'aurait-il pas changé au cours de ces 2 mois ? Inquiétant.
Le prélèvement annoncé le 5 juillet pour la "semaine prochaine" par l'ARS a-t-il eu lieu ? Cette eau a-t-elle été ANALYSÉE ? le maire a-t-il eu connaissance des résultats concernant ce nouveau contrôle du taux de nitrates ?
Ä si oui, pourquoi ne les a-t-il pas affichés (sous 2 jours) comme la loi l'y oblige et quel était alors le taux de nitrates ? bon ou mauvais pourquoi l'avoir caché aux habitants de la commune ?
Ä si non, pourquoi le maire n'a-t-il pas œuvré pour qu'une analyse de contrôle après travaux soit exécutée dans des délais très courts pour tenir les consommateurs d'eau "potable" au courant de l'évolution de la situation et pourquoi pendant 2 mois a-t-il laissé supposer par un affichage, on l'espère obsolète, que le problème soulevé par l'ARS n'était pas réglé.
NB : . A Crésantignes, le taux de nitrates moyen en 2011 a été de 20,5 mg/L (document ARS). En 2012, les taux mesurés en février et en mai étaient déjà respectivement de 43 et de 33 mg/L… Qui s'en est soucié au CM ? Et les branchements en plomb, combien cette année ?
. Selon le site du Ministère de la santé http://www.sante.gouv.fr/eau-potable.html, le dernier contrôle de l'ARS daterait.... du 19 juin !
"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire" (Jean Jaurès)